Tata Motors, propriétaire de Jaguar Land Rover (JLR), est sur le point de conclure un accord avec le gouvernement britannique pour l'implantation d'une grande usine de batteries pour véhicules électriques (VE) dans le Somerset. Si l'accord se concrétise, il pourrait créer jusqu'à 9 000 emplois et donner un coup de fouet à l'économie locale, qui en a bien besoin.

La décision de choisir le Royaume-Uni plutôt que l'Espagne représente une victoire importante pour le gouvernement britannique, qui s'est efforcé d'attirer des investissements automobiles substantiels ces dernières années.

Bien que les détails spécifiques de l'usine ne soient pas divulgués, la décision de Tata de choisir le Royaume-Uni a été influencée par sa main-d'œuvre automobile hautement qualifiée et par le riche héritage de Jaguar Land Rover. Le gouvernement britannique a également joué un rôle actif pour attirer Tata, en offrant un ensemble d'incitations substantielles d'une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars. Il s'est notamment engagé à verser 300 millions de livres sterling (370 millions de dollars) pour soutenir les intérêts sidérurgiques et les installations de Tata à Port Talbot, dans le sud du Pays de Galles, par des subventions, des améliorations et des efforts de décarbonisation.

Ce développement intervient juste après que Britishvolt, une start-up locale spécialisée dans les batteries, a été placée sous administration judiciaire il y a quelques mois. La startup avait prévu d'investir 5,1 milliards de dollars dans une gigafactory de batteries pour véhicules électriques dans le Northumberland, capable de produire 30 gigawattheures de batteries par an. Le partenariat potentiel de Tata donnerait un coup de fouet au secteur de la fabrication de batteries pour véhicules électriques, comblant ainsi le vide laissé par l'échec de Britishvolt.

L'accord imminent avec Tata intervient à un moment critique pour le Royaume-Uni, Stellantis ayant récemment averti que l'usine Vauxhall risquait de fermer si le gouvernement ne parvenait pas à renégocier l'accord litigieux sur le Brexit. Stellantis a souligné que le coût de fabrication des VE au Royaume-Uni doit rester compétitif et durable pour assurer la poursuite des activités de ses installations.

Source : BBC