Le groupe Lucid se prépare à entrer en Chine, a déclaré aujourd'hui (8 juin) son directeur des opérations en Chine, Zhu Jiang. Le groupe commencera par vendre des voitures importées, tout en évaluant les possibilités de production locale, selon Reuters.
Cette décision n'est pas totalement inattendue. En décembre dernier, le constructeur automobile californien recrutait pour 14 postes à Shanghai, d'après ses posts LinkedIn de l'époque. Ces postes, tels que la gestion des produits, la politique publique et la gestion de la chaîne d'approvisionnement, faisaient largement allusion aux ventes de voitures importées.
La possibilité d'une production locale est également à l'étude depuis un certain temps. En novembre, Peter Rawlinson, directeur général et responsable technique de Lucid, a lui-même déclaré que le constructeur automobile prévoyait d'avoir des usines en Chine et au Moyen-Orient d'ici à 2025.
Le marché chinois des VE : Les chiffres
Pour comprendre le paysage dans lequel Lucid s'engage, examinons quelques statistiques clés :
- 300 : Le nombre de modèles de VE proposés par 94 marques, couvrant une gamme de prix allant de 5 000 à plus de 90 000 dollars, ce qui indique une concurrence intense sur le marché.
- 81% : La part de marché détenue par les marques chinoises locales sur le marché des VE, soulignant les difficultés rencontrées par les acteurs étrangers qui tentent de s'implanter.
- 9% : Le pourcentage par lequel Tesla a réduit ses prix en Chine l'année dernière pour maintenir son avantage concurrentiel.
- Trois quarts : La part de la capacité de production mondiale de batteries pour véhicules électriques contrôlée par la Chine, avec une seule entreprise chinoise, CATL, qui commande un tiers de cette capacité. La position de force de la Chine dans la production de batteries pour véhicules électriques est un avantage considérable, ce qui explique que même les constructeurs automobiles américains cherchent à fabriquer leurs véhicules en Chine.
- 50 ans : La durée du contrat de location de la gigafactory de Tesla à Shanghai, qui a commencé à produire fin 2019. Cet engagement à long terme souligne la confiance de l'entreprise dans le marché chinois.