Lors de la conférence de presse organisée pour la nouvelle 600e, Fiat ne s'est pas contenté de présenter le charmant crossover, mais a également montré une esquisse d'un projet avorté. Il est rare qu'un constructeur automobile dévoile une voiture laissée sur le carreau, surtout lors d'un événement consacré à un nouveau produit. L'esquisse ci-contre représente un modèle censé remplacer la Grande Punto, une voiture à hayon sous-compacte.
Selon Antonio Massacesi, responsable des nouveaux produits Fiat, Sergio Marchionne, alors patron de FCA, était sceptique à l'égard du segment B, arguant qu'il était trop concurrentiel et pas assez rentable. En réponse, Massacesi - qui a supervisé le projet - et son équipe ont eu l'idée d'une 500 plus grande, qui ressemble terriblement à la 500X introduite un an plus tard, en 2014. Il décrit le véhicule mort-né comme étant "plus aspirationnel qu'une Punto, une Fiesta ou une Clio" à un prix inférieur. Marchionne a aimé le nouveau plan et a approuvé la voiture pour la production, mais elle a été supprimée quelques mois plus tard.
Ce projet est devenu un projet intermittent avant que Fiat n'y mette un terme. M. Massacesi explique qu'une nouvelle plate-forme aurait été nécessaire pour se conformer aux normes d'émission et de sécurité. Par conséquent, l'architecture de la sous-compacte à hayon co-développée avec General Motors et utilisée pour la première fois en 2005 sur la Grande Punto était déjà dépassée en 2013.
Les autres marques ont refusé de partager les coûts de développement d'une nouvelle architecture, et la voiture a donc été supprimée. Fiat a fait le calcul et est arrivé à la conclusion que l'ingénierie d'une nouvelle plateforme pour une seule voiture n'en valait tout simplement pas la peine. La Grande Punto a finalement été abandonnée en 2018, et la marque italienne considère la nouvelle Seicento comme son successeur indirect. Cette fois-ci, Fiat n'a pas eu à faire tout le travail puisque le crossover électrique et hybride utilise la même plateforme e-CMP2 que la Jeep Avenger, ce qui a permis à la société mère Stellantis de répartir les coûts.
Source : Motor1