Le président exécutif de l'entreprise, Lawrence Stroll, a cité la demande des clients pour les "sons et les odeurs" des moteurs à combustion comme l'une des principales raisons de ce changement. M. Stroll a fait part de ses réflexions à Autocar, soulignant que la transition vers l'énergie électrique est toujours d'actualité, mais qu'elle prendra plus de temps qu'initialement prévu.
Lawrence Stroll a mis en évidence plusieurs facteurs contribuant à cette réorientation stratégique. Il a souligné que les clients d'Aston Martin ont une nette préférence pour les moteurs à combustion plutôt que pour les véhicules électriques dans la gamme de prix du constructeur de voitures de luxe. Selon lui, il y a plus d'enthousiasme autour des véhicules électriques que de demande réelle de la part de la clientèle d'Aston Martin. M. Stroll a également fait part de son intention d'investir dans la technologie hybride rechargeable pour les moteurs V-8 et V-12 afin de se conformer aux normes d'émissions tout en améliorant les performances. Il s'est engagé à vendre des modèles à moteur à combustion jusqu'à ce que la réglementation ne le permette plus.
L'industrie automobile est confrontée à de nombreux obstacles dans la transition vers les BEV, notamment une demande irrégulière, des coûts élevés et une infrastructure de recharge inadaptée.
L'analyse des tendances du marché américain des VE au cours des trois premiers mois de 2024 révèle des signaux contradictoires. Par exemple, Volvo a enregistré une baisse de 65 % des ventes de VE, mais une augmentation de 45 % des ventes d'hybrides. À l'inverse, les livraisons de la Ford Mustang Mach-E ont grimpé de 77 %, tandis que les ventes de Toyota Prius ont explosé de 138 %. Ces tendances indiquent un intérêt croissant des consommateurs pour les véhicules hybrides plutôt que pour les modèles purement électriques.
L'accent mis par Aston Martin sur les véhicules électriques hybrides rechargeables (PHEV) s'aligne sur des stratégies similaires d'autres constructeurs de voitures de luxe comme Lamborghini, ce qui suggère une tendance à l'échelle de l'industrie à considérer les hybrides comme une solution provisoire avant de passer complètement aux BEV. Cette approche semble être motivée non seulement par les préférences des consommateurs, mais aussi par des considérations pratiques telles que les limitations technologiques existantes et les défis infrastructurels.
Source: Autocar