Cette décision est attribuée aux difficultés d'approvisionnement en hydrogène et aux problèmes plus généraux du marché qui affectent la fiabilité du service. Andrew Beard, vice-président de Shell, a exprimé la position de l'entreprise en déclarant que son action était "due à des complications d'approvisionnement en hydrogène et à d'autres facteurs de marché externes".
La Californie, souvent considérée comme un pionnier de l'accessibilité à l'hydrogène aux États-Unis, ressentira l'impact de cette fermeture. L'État compte 55 stations d'hydrogène, dont sept sont exploitées par Shell. Ce développement marque un recul pour le paysage californien de la voiture à hydrogène.
L'Hydrogen Fuel Cell Partnership a souligné que la majorité des stations du sud de la Californie sont hors service ou fonctionnent à des heures réduites. Un rapport d'Hydrogen Insight indique que la pénurie d'hydrogène perturbe le fonctionnement des stations depuis le 13 août.
Iwatani, un autre leader du marché américain des stations-service à hydrogène, est actuellement engagé dans une action en justice contre son fournisseur de technologie, invoquant des équipements non testés et des défauts cachés.
Depuis le lancement de la Honda FCX Clarity en 2008, les véhicules à pile à hydrogène ont dû faire face à de nombreux défis. Les coûts élevés du carburant et de l'infrastructure, ainsi que les problèmes de fiabilité, ont entravé leur adoption dans l'ensemble des États-Unis.
Les observateurs du marché notent que même si les voitures à hydrogène d'occasion deviennent plus abordables, les problèmes permanents de ravitaillement en carburant les rendent moins attrayantes pour les consommateurs. La stratégie de Shell s'est orientée vers des méthodes peu coûteuses de production d'hydrogène à partir de gaz naturel ; toutefois, des difficultés constantes l'ont amenée à reconsidérer ses investissements dans les infrastructures d'hydrogène pour véhicules légers aux États-Unis.
Source : Hydrogen Insight